Récemment promu à la tête du parquet de Mbour, le magistrat Youssoupha Diallo hérite, de fait, du dossier du guide des Thiantacounes, Cheikh Béthio Thioune, et de ses disciples impliqués dans le double meurtre de Médinatoul Salam.
Prenant comme prétexte la sortie, samedi dernier, de son ouvrage intitulé « Le procureur de la République, la pratique du parquet », Enquête brosse le portrait de cet homme svelte, de petite taille, au visage peu émacié et surtout « réputé très rigoureux, intègre et crédible ».
Martelant à l’envi que « la justice ne peut plus fonctionner comme au lendemain des indépendances », Youssoupha Diallo est passé entre « les « mains expertes d’intraitables parquetiers comme Ibrahima Ndoye et Alioune Sarr ». Aussi, sa nomination au sein de cette juridiction « importante et sensible », rappelle le procureur général Lansana Diabé Siby, « marque son dévouement et son professionnalisme sanctionnés par les plus hautes autorités ».
Entré dans la magistrature il y 18 ans, l’enfant de Bessir, un village situé dans le département de Bignona, est décrit comme quelqu’un de « brillant, humble, méticuleux et qui fait honneur à son corps ». Ses parents ne disent pas autre chose de l’ancien étudiant de l’Université Cheikh Anta Diop : « Il est sociable, disponible et serviable ».
Celui qui a titillé le dossier Habré dans le cadre des Chambres africaines extraordinaires (Cae) a aussi fait, lors de la cérémonie de dédicace de son livre, l’objet d’éloges de la part du ministre de la Justice. « Je ne le connaissais même pas. Mais, ce sont les témoignages unanimes de ses pairs l’ont propulsé au niveau de cette juridiction ». Pour quelqu’un qui prône un « parquet du futur », l’occasion lui est servie sur un plateau d’argent, pardon une… balance.
Auteur: Seneweb News – Seneweb.com