Des spécimens de la nouvelle carte nationale de presse ont été présentés aux acteurs des médias, lundi soir à Dakar, à l’occasion d’une rencontre entre les acteurs de la presse en ligne et le ministre de la Culture et de la Communication, Abdoulaye Diop. L’artiste musicien Aladji Man, devenu entrepreneur digital, a présenté à l’occasion les offres de sa société. « Notre solution de sécurité permet de sécuriser la carte de presse conformément à la loi, de mettre en place une plateforme sécurisée qui puisse la gérer en ligne (…) », a expliqué le directeur général de Tickepal.
« Les nouvelles cartes de presse permettront aussi aux journalistes de recevoir des accréditations sécurisées à partir d’une plateforme centralisée qui pourra être utilisée par tous les organisateurs d’événements ou de manifestations », a ajouté Aladji Man. La nouvelle carte nationale de presse devrait donner « beaucoup plus de valeur à la corporation (des journalistes) et de simplifier le contrôle tout en permettant au ministère ou à la commission carte de presse et validation des acquis de l’expérience de voir le statut des activités de toutes les cartes », a indiqué Aladji Man. Il a insisté sur « le respect de l’article 33 du code de la presse » qui, selon lui, stipule que « la carte de presse doit avoir des informations fiables ».
« Donc, nous n’allons pas inventer ces informations-là », a-t-il dit, ajoutant que « la carte de presse comportera tout ce qui est holographie, signature du titulaire, l’indication de ses nom et prénom, sa date de naissance, lieu, nationalité et son domicile avec les mentions en activité ou en détachement ». Il a également évoqué « la possibilité de visualiser la carte de presse pour simplifier et rendre beaucoup plus rapide le contrôle », d’autant qu’elle aura « une couleur qui va la définir suivant les supports TV, radio, web (…) ».
« Vous pourrez aussi voir sur le verso les conditions d’utilisation de la carte, la signature de la commission et celle du titulaire mais également un deuxième code barre qui permet de contrôler la validité de la carte », a-t-il fait observer ; « Cela veut dire que si vous perdez votre carte elle pourra être neutralisée à distance, c’est-à-dire qu’elle ne pourra plus être utilisée », a-t-il poursuivi. Le ministre de la Culture et de la Communication, Abdoulaye Diop, de son côté, a réaffirmé la volonté de l’Etat d’assainir le secteur de la presse, perspective à laquelle devrait selon lui contribuer la commission dédiée à l’attribution de la carte de presse.
« L’Etat entend mettre en place des instruments nécessaires pour assainir le secteur et promouvoir son développement. Dans cette perspective, la commission carte de presse et validation des acquis de l’expérience est créée », a-t-il déclaré. Aussi, a-t-il fait part, de la volonté de la tutelle d’accélérer le processus de finalisation des textes d’application du Code de la presse, signalant par exemple que le décret relatif au Fonds d’appui et de développement de la presse, en remplacement de l’aide à la presse, est en cours de finalisation. Le nouveau Code de la presse devant organiser et réguler la profession de journaliste a été adopté par l’Assemblée nationale en juillet 2018. DS/BK