La directrice de la Maison de la pédagogie par l’image Daaray Sembène, a invité mardi à Thiès, le chef de l’Etat à ’’construire massivement’’ des ‘’daaras’’ modernes intégrant l’enseignement général dans les coins et les recoins du Sénégal, afin de stopper la mendicité des enfants.
Hadja Maï Niang qui lisait devant des journalistes un texte intitulé ’’Monsieur le Président de la République : prière de stopper la mendicité des enfants au Sénégal : votre responsabilité fortement engagée’’, a préconisé au siège de Daaray Sembène à Thiès, une construction massive de ‘’daaras’’ (écoles coraniques) modernes.
’’Monsieur le Président de la République (…), nous vous prions, au nom de l’humain et pour l’amour de vos enfants, de construire concrètement et massivement des Daaras modernes intégrant l’enseignement général dans les coins et les recoins du Sénégal’’, a-t-elle indiqué.
Elle suggère que de tels établissements scolaires ‘’n’aient pas d’internat, afin que les parents prennent leurs responsabilités de nourrir, vêtir, élever leurs enfants afin qu’ils puissent grandir dans la dignité ‘jom’ et l’espoir ‘yaakaar’’.
Se désolant de l’ ‘’image pitoyable du peuple sénégalais véhiculée à travers des carnets de voyage, des caméras, des photos de cartes postales’’, elle appelle le chef de l’Etat à ’’faire avec rigueur un Pas (…) pour l’arrêt définitif de la mendicité des enfants au Sénégal’’.
L’universitaire s’émeut de la ‘’promiscuité’’ dans laquelle vivent les enfants de ‘’daaras’’ dits ‘’informels’’ ou ‘’fictifs’’.
Elle propose que leurs pensionnaires soient retournés à leurs parents, après que ces derniers auront été aidés à mettre en œuvre, et ‘’sans intermédiaire’’, des ‘’moyens sociaux et sécuritaires’’.
’’En cette période de pandémie de Covid-19, des milliers d’enfants mendiants arpentent les rues, pieds nus sous le regard indifférent de l’Etat sénégalais’’, a-t-elle regretté.