La Rencontre africaine pour la défense des droits de l’Homme (Raddho) n’est pas convaincue par la thèse du suicide avancée suite à la mort en détention de Abdou Faye, l’un des présumés complices de Baye Modou Fall alias Boy Djinné.
Selon cette organisation de défense des droits humains, “cette mort en détention est plus que suspecte”. Pour Sadikh Niasse et ses collaborateurs, cette situation «nécessite l’ouverture immédiate par le procureur de la République d’une enquête pour élucider les circonstances du décès de Abdou Faye et permettre d’en tirer toutes les conséquences de droit».
D’ailleurs dans son communiqué, la Raddho souligne que “si le suicide n’est pas confirmé, ce décès vient allonger la liste des personnes qui ont perdu la vie dans les mêmes conditions et mettrait en cause la responsabilité des autorités policières”.
Ces dernières, estime l’organisation, “dans de telles circonstances, non seulement ont l’obligation de surveiller de manière appropriée la personne arrêtée, mais aussi surtout le devoir de lui permettre d’accéder directement et régulièrement à un personnel médical et à un avocat de son choix sans oublier le contact régulier avec les membres de sa famille”.
Tout en exigeant une enquête, la Raddho espère que les résultats “couplés avec celle de l’autopsie permettront de situer les responsabilités et au besoin d’identifier et punir, conformément à la loi, d’éventuelles personnes impliquées dans cette mort”.