La cérémonie qui s’est déroulée ce mardi matin dans les locaux du gouvernement de Zamfara ressemblait en tout point à celle qui a suivi la libération des jeunes de Kankara en décembre ou des lycéens de Kagara samedi dernier. Le gouverneur Bello Mattawale a reçu les ex-otages en grande pompe et salué leur libération dans un discours officiel, mais une fois de plus, on ne sait rien des conditions de leur libération.
Comme ses homologues des États de Niger et Katsina avant lui, le gouverneur de Zamfara assure qu’aucune rançon n’a été versée aux ravisseurs des lycéennes – même s’il est permis d’en douter. Le président Muhammadu Buhari a lui-même abordé le sujet plusieurs fois ces derniers jours. Et ce matin, le chef de l’État s’est dit « rempli de joie » à l’annonce de la libération des écolières. Il a aussi rappelé que « le paiement de rançon va continuer à faire prospérer le kidnapping ».
Ce week-end, le chef de l’État avait critiqué à demi-mot les récompenses accordées aux chefs de groupes criminels de la région lorsqu’ils acceptent de rendre les armes. Ces accords d’amnistie aux termes opaques pourraient avoir attisé récemment la rivalité entre les très nombreux gangs locaux. Ce serait une explication possible à la multiplication des kidnappings ces derniers temps dans le nord-ouest du Nigeria.
RFI