Près de la moitié des véhicules à Dakar sans visite technique. Selon les chiffres du directeur des Transports routiers, Cheikhou Oumar Gaye, “83% des accidents répertoriés au Sénégal sont constatés au niveau du transport interurbain et 17% en milieu urbain”. Pis, M. Gaye révèle que près de la moitié des véhicules à Dakar n’ont pas fait de visite technique.
“Ils circulent avec de faux documents”, ajoute-t-il dans des propos repris par Vox Pop. Listant toujours les maux du transport, il révèle par ailleurs, que beaucoup d’auto-écoles clandestines existent à Dakar. Mais la direction ne compte pas rester les bras croisés.
“Le Sénégal délivre 30 mille permis de conduire par an, nous travaillons en étroite collaboration avec les 200 auto-écoles formelles pour une prise de conscience collective des problèmes liés à la sécurité routière. Il faut plus de concentration sur le facteur comportemental. Ce, si l’on veut diminuer significativement le nombre d’accidents”, a-t-il promis.
Route tueuse
D’ailleurs, sur les dix dernières années, 106 mille 034 interventions sur des accidents ont été effectuées par la brigade qui a recensé 84 mille 842 blessés et 5 024 décès, soit en moyenne depuis 2008, près de 2 décès par jour par accident. La liste des accidents est longue. 400 décès pour l’année 2013, 433 morts pour l’année 2014, plus de 500 morts pour l’année 2016. Pour la plupart des jeunes.Le rapport 2016 de la Gendarmerie nationale note une augmentation des accidents de la circulation avec « 503 personnes tuées et 5 653 blessés à l’occasion d’accidents impliquant 844 véhicules légers, 405 véhicules poids lourds, 516 véhicules de transport en commun, 212 véhicules à deux roues et hippomobiles et 242 piétons ».
Les responsabilités…
Les principales causes d’accidents sont du fait de l’imprudence des conducteurs, dont nombreux sont des jeunes (45 %), des piétons (15 %), du non-respect des règles (14 %), d’un défaut de maîtrise (21 %), de défectuosité matérielle (3 %). Le directeur de l’Agence de développement municipal (ADM) avait reconnu en 2017, l’ampleur du désastre : «Chaque année au Sénégal, nous perdons 500 personnes sur nos routes. Le coût économique des accidents de la route est plus de 1 % du PIB, soit plus de 77 milliards de Francs CFA par an ».