Le 17 janvier 2021 passé, Clédor Sène, président du mouvement “Claire Vision Nguindi Askan”, informait du fait qu’un hélicoptère survole souvent Allou Kagne pour y déverser des mouches. À cette occasion, il a manifesté son inquiétude face une telle pratique récurrente dans la zone et non expliquée par les autorités étatiques.
Senego a cherché à entrer en contact avec Moussa Badji, un ancien de l’armée de l’air, et pilote de cet objet volant qui n’est, en réalité, pas un hélicoptère comme l’a prétendu le Sieur Clédor Sène, mais un autogire qui est un aéronef dont une voilure tournante libre assure la sustentation, mais dont la propulsion est assurée par une hélice entraînée par un moteur. (voir dernière photo en bas de l’article).
Il y a des années, dans la région des Niayes, près de Dakar, débutait une campagne de lutte contre la mouche tsé-tsé qui est un parasite transmettant une maladie qui décime le bétail visant à éradiquer complètement cet insecte ravageur.
Effectivement, comme l’ont témoigné certaines personnes habitantes dans la zone de Allou Kagne, l’autogire, conduit par le commandant Moussa Badji, un ancien de l’armée de l’air sénégalaise, procède souvent à des opérations de jets de boites qui contiennent des mouches. Ces boites héliportées contiennent des mouches tsé-tsé stérilisées.
En réalité, cet autogire en mission dans le zone est en mission d’appui au Projet de lutte contre la mouche tsé-tsé dans la zone des Niayes au Sénégal, dans le cadre du projet ERC REVOLINC.
Le Projet de lutte contre la mouche tsé-tsé dans la zone des Niayes au Sénégal vise à éliminer ce vecteur des trypanosomoses animales dans cette zone, afin de favoriser la production bovine, en particulier celle du lait.
Le projet est coordonné par la Direction des Services Vétérinaires (DSV), avec l’appui de l’Institut Sénégalais de Recherche Agricole (ISRA) pour tout le volet recherche opérationnelle. L’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA) et le CIRAD en sont des partenaires techniques depuis le démarrage du projet.
Plusieurs méthodes de lutte ont été combinées pour réduire les populations locales de glossines, à savoir le déploiement de pièges et écrans imprégnés d’insecticides, le traitement épicutané du bétail par des insecticides et la pulvérisation sélective d’insecticides au sol et par drone dans certains gîtes refuges.