Saourou Sène, le Secrétaire général du Syndicat autonome des enseignants du moyen et secondaire (Saems), croise les doigts pour que la nouvelle date du 2 juin retenue pour la reprise des cours des élèves en classe d’examen soit effective. En phase avec la décision du gouvernement prise hier mercredi, 29 avril, en Conseil des ministres, l’enseignant insiste, comme préalable, sur le maintien des apprentissages-enseignements à distance initiées par le ministère de l’Éducation nationale, et des chaînes de télévision à l’instar d’Itv. Joint par Emedia.sn, il interpelle également les parents d’élèves.
« Espérons que cette fois-ci que cette date-là soit la bonne »
« Je dois le dire dans la situation d’aujourd’hui, le gouvernement ne peut faire que dans des prévisions. Et nous souhaitons vivement que cette fois-ci qu’on puisse reprendre effectivement le 2 juin. Pour la bonne et simple raison que si vous vous rappelez bien la première date qui avait été retenue le 4 mai. Et malheureusement, la situation de la pandémie ne permettant pas cette reprise-là, il faut donc se projeter vers une autre date. Espérons que cette fois-ci que cette date-là soit la bonne. Au niveau maintenant de notre organisation syndicale, je l’ai dit à maintes reprises. Et aujourd’hui, nous exprimons notre totale solidarité au gouvernement du Sénégal dans la lutte contre le coronavirus. Nous comprenons aussi le contexte, et les enjeux. Par conséquent, notre esprit patriotique fait que quelque soit la date de la reprise, nous sommes prêts en tout cas à engager les enseignements-apprentissages, et les examens. »
La fin de la pandémie, condition sine qua none pour sauver l’année scolaire
« Dès que la pandémie s’estompera, nous allons nous retrouver nous tous, État par le biais du ministre de l’Éducation, les partenaires sociaux, les organisations syndicales pour apprécier globalement ce qui s’est passé, et qu’il faudrait faire pour sauver l’année scolaire. De toute façon, nous sommes dans cette dynamique-là. Et le moment venu, ce que la situation présentera, nous l’apprécierons de façon très objective. »
Le maintien des enseignements-apprentissages à distance
« Il y a un travail préalable, c’est le maintien des enseignements-apprentissages à distance. Ce qu’on a appelé au niveau du ministère ’’apprendre à la maison’’. Pour cela aussi, il faudrait que les parents soient à forte contribution. Il y a plusieurs modèles d’ailleurs, des enseignements donnés par les télévisions. Il y a même une chaîne le canal 20 pour l’éducation nationale mais aussi il y a les parents qui font avec leurs enfants, leurs neveux et leurs nièces, chacun doit participer à l’encadrement des enfants à la maison. Aussi bien dans le monde rural que dans le milieu urbain. A partir de ce moment, dès que la pandémie va s’estomper, nous allons analyser globalement tout ça, et voir ce qu’il faut faire ».